Marruecos planea cuadruplicar su producción de aceite de oliva en 2020
Marruecos planea cuadruplicar su producción de aceite de oliva en 2020 y pasar en ese año de las 80.000 toneladas que se producen en la actualidad hasta cerca de 340.000.
Para ello cuenta con realizar una inversión de 6.000 millones de dirham (unos 542,4 millones de euros), y elevar la superficie de olivos hasta alrededor de 1,2 millones de hectáreas, frente a las 640.000 actuales, señaló el ministro de Agricultura, Aziz Ajanuch, en declaraciones recogidas hoy por el diario "L'Economiste".
Según el periódico, la actual producción de aceite de oliva marroquí aporta sólo el 16 por ciento al déficit de aceites vegetales en el país, que importa anualmente 330.000 toneladas, por unos 2.000 millones de dirham (unos 180,8 millones de euros).
"L'Economiste" destacó además que aunque las oportunidades del aceite de oliva marroquí son interesantes en el mercado europeo, hay más posibilidades de negocio en el estadounidense, donde las importaciones aumentan un 13 por ciento al año, frente al 8 por ciento en territorio europeo.
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En Français:
Le Maroc va doubler sa production
· 1.220.000 ha à l’horizon 2020
· Une production de 340.000 tonnes d’huile
· Investissement prévu: 6 milliards de DH
C’EST officiel. Le Maroc va produire beaucoup plus d’huile d’olive et a les capacités pour y arriver. C’est Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, qui le confirme. Selon lui, le contrat-programme signé entre l’Etat et les professionnels du secteur oléicole, à la veille du Siam, vise la plantation de 540.000 hectares d’olivier pour atteindre 1.220.000 ha à l’horizon 2020 et une production de 340.000 tonnes d’huile. L’investissement prévu dans ce cadre s’élève à 6 milliards de DH. Un investissement qui montre que la filière oléicole avec ses acquis et ses contraintes est l’une des filières prioritaires du Plan Maroc vert.
En effet, l’olivier, arbre symbolique du paysage agricole marocain, couvre une superficie d’environ 620.000 ha. Sa culture joue un rôle socioéconomique primordial dans diverses zones agricoles marocaines. L’activité agricole de ce secteur au niveau national permet de générer 15 millions de journées de travail, soit l’équivalent de 55.000 emplois permanents et de garantir l’approvisionnement des unités de trituration.
Pour Noureddine Ouazzani, directeur de l’agropôle olivier de Meknès, le développement de cette culture concerne différents secteurs stratégiques du développement économique de notre pays (agriculture, industrie, commerce, culture, tourisme, environnement, énergie et santé). Malgré l’importance de ces éléments, la production nationale moyenne (70.000-80.000 tonnes d’huiles d’olive et 100.000 tonnes d’olive de table) ne reflète pas les potentialités oléicoles de diverses zones agricoles marocaines. Cette production d’huile d’olive contribue seulement à environ 16% du déficit du pays en matière d’huiles végétales. Il y a lieu de signaler que le Maroc importe annuellement environ 330.000 tonnes d’huile végétale alimentaire pour une valeur d’environ 2 milliards de DH.
Histoire et tradition
Toutefois, les opportunités de développement de la filière de l’huile d’olive de qualité pour le marché local et/ou international sont intéressantes, indique Ouazani. Et d’ajouter que certaines régions du Royaume présentent des atouts considérables pour faire de l’activité oléicole un secteur dynamique de développement économique et social et de promotion des exportations. Les stratégies de développement de cette filière au niveau des principaux pays oléicoles méditerranéens trouvent leurs origines au niveau régional. Pour cela, on cite à titre d’exemple la région de Toscane en Italie, la région de Jaen en Andalousie, la région de Sfax en Tunisie, la région de Kalamata en Grèce, la région d’Idleb en Syrie, etc. Ces stratégies sont élaborées en fonction des potentialités oléicoles (agriculture et transformation) de chaque région, l’histoire et la tradition oléicoles, les options de commercialisation et de marketing propres à chaque région.
Signalons que le développement des zones oléicoles spécialisées a été le point fort des principaux pays oléicoles méditerranéens, comme le cas de l’Espagne où la région de Jaen (Andalousie) avec ses 500.000 ha d’oliviers produit annuellement environ 600.000 tonnes d’huile. Au niveau international et grâce aux vertus nutritionnelles, biologiques et sanitaires de l’huile d’olive, la consommation mondiale de l’huile d’olive ne cesse de progresser et atteint actuellement environ 2.650.000 tonnes d’huile avec un marché international prometteur (marchés américain estimé actuellement à 260.000 tonnes d’huile d’olive et français 95.000 tonnes d’huile). Ces chiffres témoignent de l’importance du marché international de l’huile d’olive qui présente des opportunités fort intéressantes dont des parts du marché sont à saisir immédiatement. Ceci est de plus en plus urgent, si on prend en considération les programmes de plantation et de relance du secteur en cours au niveau international. Signalons que ce marché commence à connaître la mise en place à l’exportation des barrières qualitatives (traçabilité, certification de la production d’huile, etc.). A noter également que la consommation de l’huile d’olive au Maroc par habitant est aussi très modeste, inférieure à 1 kg/habitant, en comparaison avec l’Espagne 10 kg/habitant, l’Italie 11 kg/habitant et la Grèce 24 kg/habitant.
Pour ce qui est des exportations marocaines, elles sont estimées à environ 2% des exportations mondiales. Depuis l’accord d’association avec l’UE, le Maroc dispose d’un contingent tarifaire sur le marché européen de 3.500 t d’huile d’olive en 2003, avec une hausse de 3% par an du 01/01/2004 au 01/01/2007, soit un contingent de 3.940 t en 2007. Ce contingent, à droit nul, reste faible, certaines années, par rapport au volume des exportations. Les importations de l’huile d’olive sur le marché européen augmentent de 8% par an en moyenne (lors des années de productions normales), contre 13% sur le marché américain. Les opportunités de l’huile d’olive marocaine sur le marché européen sont intéressantes, mais pas aux si importantes que sur le marché américain où des accords de libre-échange ont été établis dernièrement avec les Etats-Unis dont le potentiel d’importation est estimé à 260.000 tonnes d’huile d’olive.